mercredi 27 février 2019

Ecurie (jouet) DIY

Ma fille voulait pour Noël une écurie pour ses jouets chevaux. Tu réfléchis, tu regardes et tu constates que c'est le genre d'écurie qui coûte une blinde, et qu'il est probable que ledit jeu de ses rêves ne l'occupe pas plus que 3 après-midis. Puis c'est encore un jeu en plastique... (je suis pas une acharnée du zéro déchets, hein, j'achète encore des yaourts et pas grand-chose en vrac, mais je commence quand même à m'interroger sur mon impact sur la planète).
Je lui ai proposé de la fabriquer moi-même, arguant que je pourrais donc la faire plus grande. Oh, oui, c'est bas d'influencer ainsi son choix comme ça m'arrange, mais que celle qui n'a JAMAIS fait cela me jette la première pierre...

Elle est ok, et me dessine un plan. Une écurie sur 3 étages, qui fera un bon mètre cube si on respecte son plan (18 boxes par étages, au cas où j'ai un budget de  5000 balles à lâcher dans les figurines Schleich !)... Y'a pas moyen, évidemment ! Je refais donc un plan plus raisonnable, et dans la digne lignée de mes plans : aucune échelle, et de toutes façons j'improvise en construisant, alors le final ne ressemble jamais au projet initial.

Je ne suis clairement pas la pro des plans, mais comme de toutes façons je ne les suis pas... ;)

Je suis allée chercher du medium dans une grande enseigne de bricolage, en 6mm d'épaisseur. J'ai joué de la scie sauteuse et de la ponceuse pour obtenir tous mes morceaux. Le toit n'est pas en médium, et j'avoue ne même pas savoir en quoi il est. Mais bon, j'ai trouvé une planche fine mais solide, dont un des côtés était marron texturé, et je me suis dis que ça ferait un toit parfait. 

J'ai reporté tous les morceaux sur mes plaques de médium, et tout découpé à la scie sauteuse.

J'avais toujours un cheval sous la mail pour vérifier la cohérence de mes mesures. J'ai assemblé toute la structure avec une colle forte, mais étape par étape. 


Louloute et moi avons peint les différents éléments avant l'assemblage. Pour la fixation de ces éléments entre eux, j'ai essentiellement utiliser une colle forte (Ni clou Ni vis), mais mes découpes pas-tout-à-fait parfaites laissaient un petit jour entre 2 "murs".  Du coup, j'ai planté quelques petits clous fins pour consolider le tout. Le toit reste totalement amovible.

Le toit et la porte d'entrée sont fixés avec de mini-charnières, assez pénibles à visser, d'ailleurs...


Dans le fond de l'écurie, j'ai collé de petits bouts de bâton rond pour qu'elle puisse ranger les selles de ses chevaux. Et le foin pour les nourrir, ça va de soit !


Les portes des boxes m'ont embêté un bon moment, je n'arrivais pas à trouver comment les fixer correctement et solidement. Les mini-charnières (comme celles de la porte principale de l'écurie), honnêtement, c'est galère. Elles sont souvent dures à manipuler, et c'est pas hyper esthétique. J'ai fini par faire un petit trou dans le fond de l'écurie, à travers lequel j'ai planté un cou dans le bas de la porte de box. Ainsi, les portes pivotent facilement, mais en vrai, c'est pas solide. J'ai craint un moment d'avoir à les refaire rapidement, mais ça y est, on est début février et elle ne joue déjà plus avec. Alors j'attends de voir si elle les casse ou pas avant de réfléchir à autre chose.

L'écurie ne m'a pas pris énormément de temps, et elle m'est revenue quand même vachement moins cher que l'achat d'une "vraie" écurie. Ca laissait du budget pour le reste de sa liste !

jeudi 7 février 2019

Nichoir à pipistrelles

Dans le cadre d'un partenariat entre la boite où je bosse et la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) je continue dans ma lancée, en mode "installation de nichoirs sur tout le terrain". J'ai regardé, ça ne coûterait pas grand-chose d'acheter de larges planches de pin pour la fabrication des nichoirs (compter 8.50€ la planche de 2.50m en 50cm de large, dans laquelle on rentrerait 2 à 3 nichoirs), mais mon pote-fibre-écolo me rappelle que c'est mieux d'utiliser le bois de palette qui pourrit dans le jardin. Soit. Mais j'ai quand même acheté une planche, ne serait-ce que pour les toits, car un nichoir qui prend l'eau a quand même moins de chances d'intéresser un joli petit volatile qu'un habitat étanche. Et que si je me fais caguer, c'est quand même plus par intérêt de protéger la biodiversité que par plaisir de découper des palettes.

Bref, il nous paraissait intéressant, à mon pote-collègue et moi, d'attirer des chauves-souris sur le terrain qu'on exploite, car si elles ont mauvaise réputation, en réalité ce sont d'incroyables alliées. Elles mangent les moustiques (entre-autres), et rien que pour ça, elles ont toute mon estime ! Elles sont timides, n'agressent pas les hommes, et ne sortent qu'à la tombée de la nuit. C'est la seule espèce de mammifère capable de voler. Il existe en France environ 35 espèces de chauves-souris, la pipistrelle étant celle que l'on rencontre le plus fréquemment dans les jardins, à la campagne comme en ville. Elles sont strictement insectivores, et ne dégradent absolument rien. Quand bien même elles s'installeraient dans votre grenier, elles ne rongent pas les bois, ne creusent pas les murs... Bon, elles crottent, mais c'est bien là leur seul défaut !

Là aussi, j'ai trouvé un modèle de nichoir sur Internet, que j'ai adapté à la taille de mes planches de palette. L'important étant de respecter un espace intérieur de moins de 10 cm d'épaisseur, et une fente d'entrée de 1.5 à 2cm.

Suivant le modèle, j'ai fixé des petits tasseaux, ce qui en plus me permettait de solidifier la construction. J'ai fait de mon mieux pour jointer les planches, mais il y a de légers écarts. Je n'ose toutefois pas combler à la colle à bois, par crainte d'intoxiquer ces pauvres petites bestioles.

Après avoir monté le panneau du fond et celui de devant, j'ai fixé les deux planches étroites qui encadrent l'entrée, sous le nichoir. Puis j'ai fixé les côtés sur le fond, et fermé avec le panneau de devant. Enfin, j'ai découpé un toit en un seul morceau dans ma planche de pin toute neuve, afin que les jolies dames ne prennent pas l'eau.
Contrairement à la construction de ma mangeoire (à revoir ici), j'ai utilisé des clous plutôt que des vis, car mes planches étant d'une épaisseur de 17mm, les vis, même fines, ont tendance à les exploser, en plus d'être visuellement moches.

J'ai pas vraiment de photos des étapes, mais voilà rapidement le travail :

 Ca part d'une palette, même pas en super état. On récupère les meilleurs morceaux...

Le nichoir à chauve-souris est assez particulier. Pour une fois, je m'en suis tenue au plan (enfin, presque, mais beaucoup plus que d'habitude...) 

L'avantage des barres transversales pour que les chauve-souris s'accrochent c'est que ça permet de bien assembler les planches. 

Voilà le nichoir installé ! L'entrée, une petite fente en dessous, est à peine visible.

Le nichoir à chauve-souris se pose assez haut, minimum 2.5m, de préférence sur un mur partiellement ensoleillé, et même que s'il y a un retour de toit au-dessus c'est bien. Les chauve-souris peuvent mettre plusieurs années avant d'aller s'installer dans un gîte, alors je prends mon mal en patience...