jeudi 7 février 2019

Nichoir à pipistrelles

Dans le cadre d'un partenariat entre la boite où je bosse et la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) je continue dans ma lancée, en mode "installation de nichoirs sur tout le terrain". J'ai regardé, ça ne coûterait pas grand-chose d'acheter de larges planches de pin pour la fabrication des nichoirs (compter 8.50€ la planche de 2.50m en 50cm de large, dans laquelle on rentrerait 2 à 3 nichoirs), mais mon pote-fibre-écolo me rappelle que c'est mieux d'utiliser le bois de palette qui pourrit dans le jardin. Soit. Mais j'ai quand même acheté une planche, ne serait-ce que pour les toits, car un nichoir qui prend l'eau a quand même moins de chances d'intéresser un joli petit volatile qu'un habitat étanche. Et que si je me fais caguer, c'est quand même plus par intérêt de protéger la biodiversité que par plaisir de découper des palettes.

Bref, il nous paraissait intéressant, à mon pote-collègue et moi, d'attirer des chauves-souris sur le terrain qu'on exploite, car si elles ont mauvaise réputation, en réalité ce sont d'incroyables alliées. Elles mangent les moustiques (entre-autres), et rien que pour ça, elles ont toute mon estime ! Elles sont timides, n'agressent pas les hommes, et ne sortent qu'à la tombée de la nuit. C'est la seule espèce de mammifère capable de voler. Il existe en France environ 35 espèces de chauves-souris, la pipistrelle étant celle que l'on rencontre le plus fréquemment dans les jardins, à la campagne comme en ville. Elles sont strictement insectivores, et ne dégradent absolument rien. Quand bien même elles s'installeraient dans votre grenier, elles ne rongent pas les bois, ne creusent pas les murs... Bon, elles crottent, mais c'est bien là leur seul défaut !

Là aussi, j'ai trouvé un modèle de nichoir sur Internet, que j'ai adapté à la taille de mes planches de palette. L'important étant de respecter un espace intérieur de moins de 10 cm d'épaisseur, et une fente d'entrée de 1.5 à 2cm.

Suivant le modèle, j'ai fixé des petits tasseaux, ce qui en plus me permettait de solidifier la construction. J'ai fait de mon mieux pour jointer les planches, mais il y a de légers écarts. Je n'ose toutefois pas combler à la colle à bois, par crainte d'intoxiquer ces pauvres petites bestioles.

Après avoir monté le panneau du fond et celui de devant, j'ai fixé les deux planches étroites qui encadrent l'entrée, sous le nichoir. Puis j'ai fixé les côtés sur le fond, et fermé avec le panneau de devant. Enfin, j'ai découpé un toit en un seul morceau dans ma planche de pin toute neuve, afin que les jolies dames ne prennent pas l'eau.
Contrairement à la construction de ma mangeoire (à revoir ici), j'ai utilisé des clous plutôt que des vis, car mes planches étant d'une épaisseur de 17mm, les vis, même fines, ont tendance à les exploser, en plus d'être visuellement moches.

J'ai pas vraiment de photos des étapes, mais voilà rapidement le travail :

 Ca part d'une palette, même pas en super état. On récupère les meilleurs morceaux...

Le nichoir à chauve-souris est assez particulier. Pour une fois, je m'en suis tenue au plan (enfin, presque, mais beaucoup plus que d'habitude...) 

L'avantage des barres transversales pour que les chauve-souris s'accrochent c'est que ça permet de bien assembler les planches. 

Voilà le nichoir installé ! L'entrée, une petite fente en dessous, est à peine visible.

Le nichoir à chauve-souris se pose assez haut, minimum 2.5m, de préférence sur un mur partiellement ensoleillé, et même que s'il y a un retour de toit au-dessus c'est bien. Les chauve-souris peuvent mettre plusieurs années avant d'aller s'installer dans un gîte, alors je prends mon mal en patience...

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